Pour rentabiliser l’acquisition et la pose de panneaux solaires, il est possible de vendre le surplus d’énergie produite, quelle que soit la taille de l’installation. Mis à part l’aspect financier, cette solution permet de participer à la transition énergétique et de réduire considérablement son empreinte écologique. Quelles sont les modalités de vente de l’électricité solaire et quelles sont les démarches à effectuer ?
Les démarches administratives pour vendre votre électricité
Pour vendre votre surplus d’électricité solaire, vous devez préalablement faire installer les panneaux photovoltaïques par un professionnel RGE (Reconnu garant de l’environnement). Chaque panneau solaire photovoltaïque doit être posé sur le toit. En effet, la vente de surplus ne concerne pas les installations au sol. Un contrat de raccordement, d’accès et d’exploitation doit être établi auprès d’un gestionnaire de distribution d’électricité (Enedis pour la plupart des cas). Pour le raccordement, il faudra prévoir les pièces justificatives suivantes :
- le justificatif de la certification RGE de l’installateur,
- le titre de propriété du logement,
- une copie de l’autorisation d’urbanisme,
- le plan de masse et le plan de situation.
L’étape de raccordement est nécessaire pour l’injection de l’énergie. Vous devez également effectuer une demande d’attestation de conformité auprès du Consuel. Cet organisme se charge de vérifier si l’aménagement énergétique répond aux normes de sécurité. En plus de ces procédures, vous devez signer un contrat d’obligation d’achat pour vendre le surplus d’électricité solaire.
Choisissez le bon contrat de revente
Pour une autoconsommation avec revente du surplus, vous avez la possibilité de signer un contrat avec EDF ou avec des fournisseurs d’électricité alternatifs. Le prix de vente est fixe pendant la durée du contrat et varie en fonction de la puissance de l’installation et de la date de raccordement. EDF OA (Obligation d’achat) propose un tarif de rachat garanti sur une durée de 20 ans. Il s’agit d’un contrat unique qui n’inclut pas de frais de gestion.
Le prix du kWh est fixé selon une grille tarifaire précise. Toutefois, le tarif de rachat peut être moins élevé que les offres des fournisseurs d’électricité alternatifs. Si vous choisissez un distributeur du marché libre qui lutte contre le changement climatique, le prix peut être fixe ou indexé. Notez que le prix peut être intéressant en comparaison à celui proposé par l’EDF OA.
Certains fournisseurs proposent des services supplémentaires, tels que la fourniture d’énergie et la gestion de votre batterie. Par ailleurs, des frais de gestion peuvent s’appliquer et le contrat d’électricité pour la fourniture peut être séparé de celui du rachat.
N’hésitez pas à comparer les tarifs proposés par les fournisseurs et n’oubliez pas de prendre en compte la durée du contrat et les options tarifaires disponibles. Si vous souscrivez un contrat auprès d’un distributeur du marché libre, vérifiez convenablement les frais de gestion et les services complémentaires pour éviter les éventuelles surprises.
Calculez la rentabilité de votre vente d’électricité
L’électricité produite par les panneaux solaires varie en fonction de la localisation géographique, du coût initial de l’installation et du prix de la maintenance. Pour deux installations de même taille situées respectivement au sud et au nord de la France, il est évident que le rendement ne sera pas le même en raison des conditions météorologiques.
Le prix des panneaux solaires varie en fonction de la puissance de l’installation et de la qualité des matériaux. Il faut compter en moyenne entre 1 500 € et 2 500 € par kWc. Le coût de l’installation comprend les frais de main-d’œuvre ainsi que les raccordements au réseau électrique. Il représente généralement environ 20 % du prix des panneaux solaires.
N’oubliez pas de prendre en compte les différentes aides financières dont vous pourrez bénéficier pour l’installation de panneaux photovoltaïques. Ces dispositifs financiers peuvent réduire considérablement votre investissement initial. En fonction de votre installation solaire, les revenus issus de la revente du surplus d’électricité peuvent être imposés.
Pour bénéficier d’une exonération, l’installation doit être raccordée au réseau public et ne doit pas excéder une puissance de 3 kWc. Par ailleurs, l’installation photovoltaïque ne doit pas être reliée à une quelconque activité professionnelle.
Les équipements nécessaires pour la vente
Si vous envisagez de revendre votre surplus d’électricité solaire, vous devez prévoir certains équipements, notamment :
- un régulateur de charge solaire pour optimiser le rendement du système solaire,
- un onduleur solaire pour assurer la durabilité de votre système solaire,
- les câbles et les connecteurs pour le branchement des panneaux solaires à l’onduleur et au régulateur de charge,
- les outils de suivi de production solaire (compteurs, passerelles de communication, applications smartphone…),
- un kit de maintenance avec brosse rotative, raccord d’arrosage, perche télescopique…
Les outils d’entretien permettent de bénéficier d’une production d’énergie optimale et d’assurer la longévité de votre installation.